3 km de réseau pour alimenter en chaleur bois, bâtiments publics et logements collectifs

Une solution économique, écologique, qui contribue à faire vivre un pan de l'économie audoise. Le réseau public de chaleur bois inauguré ce mardi 14 mars à Limoux en présence des conseillers départementaux Marie-Ange Larruy et Pierre Durand, et qui alimente depuis quelques semaines une partie des bâtiments publics et logements collectifs de la commune, représente une alternative vertueuse aux énergies fossiles.

Le projet a été lancé en 2019 par la communauté de communes du Limouxin qui, voulant trouver une nouvelle utilité au site de l'ancienne tuilerie alors même qu'elle cherchait à réduire la facture énergétique de ses bâtiments, a songé à y faire installer une chaufferie bois. Après avoir réalisé l'étude du projet, le syndicat audois des énergies et du numérique (Syaden) s'est vu confier la maîtrise d'ouvrage du chantier. Trois ans plus tard, fin 2022, une unité de production centrale alimentait 3 km de réseau à Limoux, eux-mêmes raccordés à toute une série de bâtiments publics, logements collectifs et individuels (l’USSAP-ASM, l’hôpital de Limoux, l’Ehpad Chénier, l’institut Saint-Joseph, le groupe scolaire Jean-Moulin, les HLM d’Alogea, le Foyer des jeunes travailleurs, Aude Urgence Accueil...)

Utiliser une chaufferie bois représente de multiples avantages :

• Doublement économique d'abord. Alors que les prix du gaz et de l'électricité s'envolent, celui du bois reste stable depuis plusieurs années maintenant, permettant des économies conséquentes sur les factures.
  L'utilisation d'une chaufferie bois va aussi permettre la valorisation d'une matière première produite localement. En effet, l'approvisionnement en plaquettes - quelque 2000  tonnes par an - provient exclusivement de la filière bois de la Haute Vallée de l'Aude.
• Ecologique ensuite. Considéré comme une énergie renouvelable, le bois permet  - contrairement au gaz - d'éviter le rejet de 1 890 tonnes de CO2 dans l'air.

Le projet a mobilisé un budget conséquent - près de 5 millions d'euros - pour lequel le Département a été sollicité, au titre de l'aide aux communes, à hauteur de 250 000€. La Région Occitanie et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) ont également été partenaires du projet.