Déjà 6 ans que le Département a renoncé à l'utilisation des pesticides pour l'entretien des espaces dont il a la charge. La politique zéro phyto engagée s'applique au sein de trois services : la direction des routes, les collèges, les espaces verts du Département. Cela concerne les ronds-points et bords de routes départementales, ainsi que les extérieurs des bâtiments gérés par la collectivité. Tous sont désherbés sans produits chimique, pour un développement et un avenir plus durable.

Des pratiques vertueuses qui ont reçu le soutien de l'Agence de l'eau et de l'Europe, via son fonds Feder, et qui ne demandent pas plus de travail. Juste des méthodes différentes, qui remplacent les produits chimiques par l'utilisation d'outils de désherbage... et la plantation d'espèces végétales qui font la chasse aux mauvaises herbes.

Le travail des agents du Département se scinde en deux types d'actions : préventive et curative. Le recours aux balayeuses, binettes, désherbeurs, brûleurs thermiques, faucheuses sous glissière, débroussailleuses à dos réciprocateur permettent le désherbage, même sur gravillons, sans avoir à utiliser de produits nocifs pour l'environnement.

Dans un même temps et dans un but préventif cette fois, est appliquée une idée simple : utiliser du végétal... pour éviter la prolifération des mauvaises herbes. Plus vous occupez l'espace avec des plantes que vous souhaitez voir pousser, moins vous aurez d'indésirables ! On cherche donc a densifier et recouvrir les espaces en plantations rampantes notamment. En voici une liste : 

• Les sedums : idéal dans un sol peu profond
• Les plantes couvrantes : thym rampant, ficoïdes (plantes grasses)

Avec ces espèces, rapidement, les plantes finissent par se rejoindre et former des massifs denses et harmonieux.

Autre technique employée : le paillage, minéral ou organique. En plus d'empêcher les mauvaises herbes de pousser, entre les plantes, il retient l'eau. Le recours à l'arrosage est donc réduit. On va également s'attacher à végétaliser les pieds d'arbres, plutôt que de les étouffer avec des revêtements. Dans les secteurs difficiles d'accès (bords de route fréquentés, giratoires...) on va végétaliser les surfaces afin d'éviter de désherber.

Parfois, il peut même être décidé de laisser une zone s'enherber. Pour cela, on décompacte la terre avant de réaliser un semi et laisser l'herbe pousser. Cette démarche s'inscrit dans la gestion différenciée des espaces en trois grandes catégories : 

• Tolérance zéro pour les herbes
• Zone de confort : On laisse repousser entre deux tontes, afin de laisser s'exprimer la biodiversité
• Zone champêtre : on ne tond que tous les 3 ans

Pour les collèges, une cartographie de chaque établissement a été réalisée, en accord avec le chef d'établissement, afin de pouvoir pratiquer la politique zéro phyto. En bord de route, le fauchage raisonné (deux fois par an) se partage les espaces avec le fauchage tardif (une fois dans l'année), se qui a pour mérite de faire revenir des plantes remarquables. 

Au-delà de l'aspect environnemental, la politique zéro phyto a permis de passer d'un travail ingrat de désherbage à des pratiques de jardinier et paysagiste.

Autant de méthodes simples à mettre en oeuvre dans votre jardin. Pour vous aider à passer au zéro phyto, vous pouvez vous inspirer des conseils donnés dans notre brochure dédiée et planter des espèces couvrantes. Sans oublier la végétalisation des murs, afin de créer des ilots de fraicheur : jasmin étoilé, clématite, chèvrefeuille, rosier banks rempliront parfaitement ce rôle.

Un budget de près d' 1 M€
Pour mener sa politique zéro phyto à bien, le Département a engagé une enveloppe de 956 395 €, financée à hauteur de 397 000 € par le Feder, et 260 000 € par l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse.